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Edro Alfred: " J'ai la musique dans le sang"

Eline magazine est content de vous faire découvrir un musicien et chanteur qui utilise ses talents pour plaire à Dieu. Edro Alfred, chanteur et guitariste nous parle de son origine et ses débuts dans la musique religieuse Haïtienne.


Eline Magazine: Edro Alfred parlez-nous un peu de vous.


Edro Alfred: Je m'appelle Edro Alfred, je suis né à Carice; un village situé au nord-est d'Haïti. Je suis le troisième d'une famille de 5 enfants. Mon père est décédé quand j'avais 2 ans. J'ai été élevé par ma mère et mes deux grands-mères. Après le décès de mon père, J'ai passé une partie de mon enfance ( 4 années) aux perches dans un presbytère où ma grand'mère maternelle travaillait. j'ai été très bien accueilli par le curé (un Hollandais) qui m'a aidé à grandir dans la foi. j'ai fait mes études primaires aux perches et à Carice. après les études primaires, j'ai passé les 3 premières années d'études secondaires à Carice avant de quitter le village pour pouvoir continuer au lycée Philippe Guerrier du Cap-Haïtien. après le bac II, j'ai débuté mes études universitaires à l'INAGHEI où j'ai étudié dans le domaine de l'administration, plus précisément Gestion des affaires. Je suis marié, J'ai deux enfants et je vis au Canada depuis Septembre 2002.


E.M: Et la musique?

E.A: La musique m'a choisi depuis mon enfance. J'ai commencé, comme beaucoup d'artistes, à faire de la musique à l'église. Chanter a été mon passe-temps préféré, ensuite j'ai continué avec le tambour, suivi de la guitare. À 13 ans je faisais déjà partie des musiciens qui jouaient à l'église. Dans des activités culturelles, j'interprétais des chansons de Michel Sardou, Frederik Mey, Hérold Christophe, Jacques Sauveur Jean mais surtout Tinès Salvant. Pour être plus précis, ma première parution sur la scène fut en 1983. Le talent d'artiste est un don de Dieu. J'écoutais beaucoup ma mère chanter quand j'étais enfant, je dirais même depuis que j'étais dans son ventre. Ma mère aime beaucoup chanter. J'ai appris par la suite que mon père jouait de la guitare, ma mère avoue qu'elle a été séduite par le talent de musicien qu'avait mon père (rires). Je pense que j'ai la musique dans le sang. Aujourd'hui je fais surtout de la musique évangélique pour rendre gloire à Dieu pour ce qu'il représente dans ma vie et aussi aider les gens à le louer.


E.M: Comment est la communauté Montrealais? l'acceuil?


E.A: À Montréal, j'évolue au sein de la communauté Haïtienne. Une belle communauté très chaleureuse comme on peut l'imaginer. Personnellement je suis ouvert aux autres communautés, en plusieurs occasions j'ai été invité à participer à des activités multiculturelles. Tout récemment, j'ai performé devant un public composé de 100% Canadiens à la Malbaie, une ville située à 400kms de Montréal. Je suis ouvert au monde entier. Un artiste est avant tout un conquérant n'est-ce pas?


E.M: Parlez-nous de vos deux premiers albums

E.A: J'ai sorti mon premier album en 2004. Il faut que je vous dise que j'avais nullement l'intention d'enregistrer un album. J'ai été encouragé par des amis et surtout par un grand artiste Didi Jérémie qui, de passage à Montréal, m'avait entendu chanter à l'église un chant de ''sanctus'' que j'ai composé. A ce moment là, Didi m'a convaincu que j'étais assez bon pour enregistrer un album. Quelques semaines après la sortie de l'album, Didi m'a appelé pour me féliciter, de New York étant, il écoutait l'une de mes chansons à la radio. Six ans plus tard j'ai sorti mon deuxième album. Je travaille actuellement sur un troisième album dont la sortie est prévue pour l'année 2016.


E.M: Que pensez-vous du secteur religieux du milieu Haïtien?


E.A: Le secteur religieux catholique Haïtien est très difficile. Les gens n'achètent pas de cds, je pense qu'il n'est pas dans notre culture d'encourager un artiste en achetant ses cds; En plus notre communauté a un pouvoir d'achat très précaire. Je me sens béni. J'aime ce que je fais et je vais continuer à le faire jusqu'à mon dernier soupir. Par ma voix je continuerai à chanter Dieu pour ses bienfaits. J'ai reçu des témoignages positifs, très émouvants, des gens qui ne me connaissent pas me disent combien mes chansons les aident à prier, à louer et à méditer....

Je rend grâce au Tout-Puissant pour ce qu'Il est dans ma vie. J'espère que les gens comprennent que les artistes travaillent pour eux, ils doivent les supporter pour pouvoir continuer. Je remercie Eline magazine pour cette entrevue et je profite de cette occasion pour dire à la directrice qu'elle est entrain de faire un travail sérieux dans la communauté et pour la communauté. Merci beaucoup je vous souhaite du succès et .... du succès. Merci à la prochaine! Que Dieu te bénisse! Que Dieu bénisse Haïti! Que Dieu bénisse le monde entier.

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